subvention fixe, elle ne devra pas varier beaucoup. La période de temps passée au service militaire coûte à l’État 3 750 000 francs et les frais de poste sont évalués à 5 millions. C’est donc un chiffre global de 40 millions que coûte à l’État allemand l’assurance de 12 millions de travailleurs. On a calculé que, lorsque la loi aura atteint la période d’équilibre, la charge pour l’Etat atteindra 223 millions de francs. Elle était répartie assez intégralement : l’établissement de la province du Rhin possède 74 584 102 francs ; celui du Palatinat n’a que 3 303 381 francs.
Cette fortune est répartie de la manière suivante :
Marks. | |
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Valeurs d’Empire et d’États | 25 484 132 |
Obligations de chemins de fer | 73 298 481 |
Valeurs provinciales | 197 716 589 |
— communales | 146 104 183 |
— hypothécaires | 79 179 733 |
— Immeubles | 10 576 796 |
Caisses d’épargne | 167 736 |
Compte courant et encaisse | 5 494 799 |
Un des côtés les plus inquiétans du système, c’est l’accumulation d’une masse énorme de capitaux dans les caisses publiques. Au 31 décembre 1898, la fortune des établissemens d’assurance s’élevait au chiffre de 673 705 697 francs.
Une partie de cette fortune consistait en 1898 en placemens libres. Ces placemens s’élevaient alors à 35 796 721 francs et se composaient de maisons ouvrières, de prêts aux communes et aux sociétés de construction d’écoles et sanatoria, et enfin de prêts à l’agriculture pour travaux de drainage et d’irrigation. Toutefois, le maximum de la fortune des établissemens d’assurances ne devra pas dépasser 1 milliard et demi.
Il nous a semblé que ce rapide exposé de la législation allemande, qui permet d’étudier sur nature le fonctionnement d’organismes encore peu connus en France, pouvait offrir un véritable intérêt.
Les problèmes sociaux que les hommes d’État allemands ont trouvés sur leur route se posent également en France. Comme dans la fable antique, ils se dressent menaçans à l’entrée du siècle nouveau, et la génération actuelle devra les résoudre ou périr. Toutes les écoles ont été mises en demeure d’apporter