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L’affaire d’Arcueil, que je croyais définitivement écartée, revient sur le tapis. Je pressens qu’après l’approbation de mon ouvrage, il faudra que je m’y dévoue. A la garde de Dieu ! , Ma vie ne m’appartient pas. Elle est vouée au bien, sous une forme ou sous une autre. Je n’ai qu’un désir profond, c’est de me rendre utile à la cause sainte de Dieu.

J’espère qu’après votre retour d’Allemagne, je vous verrai à Paris, où l’impression de mon livre m’amènera forcément.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse de tout cœur.


Arcueil, 5 novembre 1889.

Mon cher ami,

Je pars pour Dijon, appelé par Monseigneur. Je regrette de ne pouvoir avant de partir vous serrer les mains. Nous nous reverrons en décembre, au moment où, — mon Introduction terminée, — je me mettrai en chemin pour Rome. Quelle bonne espérance, cher ami, que le revoir ! Et quelle chose divine que l’amitié, à mesure qu’elle vieillit et qu’en vieillissant, elle développe son arôme et sa vertu !

Adieu, mon ami, je vous renouvelle à vous et à tous les chers vôtres ma très profonde affection.


Flavigny, 28 novembre 1889.

Mon cher ami,

Je trouve l’idée de Plon excellente, et je pense qu’il y a tout intérêt à y donner suite. Je lui écrirai pour le lui dire. J’aimerais mieux encore causer avec ces messieurs de l’affaire ; et, comme rien ne presse, — au moins à quelques jours près, — je me réserve d’avoir un entretien avec mix sur ce point, vers le 8 décembre. Ayez la bonté de les en prévenir. Je travaille à mon Introduction, qui est assez avancée. Elle sera prête, je crois, dans une huitaine. J’ai le projet de partir pour Paris dès qu’elle sera terminée.

Les nouvelles de Rome sont excellentes. Un télégramme de Monseigneur de Dijon me donne l’assurance que tout va bien, là-bas, pour mon livre. Il me dit de presser mon Introduction. Hélas ! je ne puis que suivre le bon mouvement qui m’est donné d’en haut. Le Hélas ! est de trop. Nous ne devons obéir qu’à ce qui vient de Dieu, dans l’oubli de nous-mêmes et dans la prière.

Si aucun ordre inattendu ne m’appelle à Rome, j’espère vous