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Un service régulier de subsistances de l’armée, une administration des deniers et des matières, un contrôle financier des dépenses militaires, pour le temps de paix comme pour le temps de guerre, doivent faire également l’objet d’une prompte organisation de la part du gouvernement de l’Empire du Milieu. Pour cet objet tout y est à créer ou à remanier profondément. La sobriété du Chinois, la facilité pour les troupes indigènes de trouver, d’ordinaire, sur place, les vivres nécessaires à leur subsistance et celle de pouvoir rapidement concentrer des approvisionnemens de toute sorte sur les théâtres présumés des opérations, grâce à la multitude des canaux qui sillonnent le territoire du Céleste-Empire, ont permis, jusqu’à ce jour, aux commandans des corps chinois, composés, d’ordinaire, d’effectifs peu nombreux, de satisfaire tant bien que mal, mais plus souvent mal que bien, aux besoins de cet ordre, par le moyen de mesures de circonstance. On connaît ces mesures : les corps de l’ancienne armée sont accompagnés par un tao-taï, sorte d’intendant, qui