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Page:Revue des Deux Mondes - 1904 - tome 20.djvu/384

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La Ville contrôle les pressions au moyen de 12 manomètres enregistreurs installés sur divers points de Paris.

Le nombre des communes suburbaines éclairées en vertu de traités spéciaux par la Compagnie parisienne du gaz était, au 1er janvier 1903, de 59[1]. Le prix du gaz destiné à l’éclairage public varie dans ces localités de 15 à 20 centimes le mètre cube. Pour l’éclairage privé et les usages domestiques, ce prix varie de 30 à 40 centimes le mètre cube.

L’emploi de l’incandescence n’est pas encore généralisé pour l’éclairage public dans la banlieue parisienne, où certaines parties n’ont encore qu’un éclairage rudimentaire, tant sous le rapport du nombre d’appareils que sous celui de la puissance lumineuse. Sur 12 340 appareils, il y en a 8 000 environ à incandescence.

Par rapport au mètre courant de canalisation en service, la quantité de gaz consommé est extrêmement différente dans chaque commune. A Saint-Mandé, qui est véritablement un faubourg extérieur de Paris, la consommation a été de près de 64 mètres cubes par mètre de canalisation, tandis qu’à Bagneux, qui est surtout un centre agricole et horticole, elle n’a été que de 4 m. c. 356.

Si les projets de démolition des fronts Ouest et Nord de l’enceinte fortifiée, une fois réalisés, entraînent l’annexion à Paris de quelques-unes des communes suburbaines, notamment de celles comprises dans la boucle de la Seine, la Ville aura, pour les mettre toutes, sous le rapport de l’éclairage, au niveau des arrondissemens actuels, de très fortes dépenses à consentir.

L’éclairage public comprend, en dehors des voies publiques et promenades, les établissemens municipaux. Le nombre des becs de gaz les desservant au 1er janvier 1903 s’élevait à 155 472, répartis soit dans les édifices dont l’éclairage est à la charge de la Ville, soit dans des établissemens publics ou particuliers lui remboursant leur éclairage, soit dans des administrations payant directement leur gaz sur leurs budgets particuliers.

Pour la première de ces trois catégories, il a été payé en 1902, sur le budget communal, 817 409 francs, comme dépense non seulement de 62 582 becs de gaz, dont 26 564 à incandescence,

  1. Quarante-cinq de ces communes viennent de concéder à une nouvelle société, à partir de 1906, pour une durée de trente années, leur service du gaz. Ce contrat leur assure, dès le 1er janvier 1904, un abaissement de prix de dix centimes par mètre cube consommé, abaissement payé par la future exploitation.