en termes positifs : « En énonçant les quatre premiers points dont Sa Majesté l’empereur d’Autriche ferait sa propre cause, Elle avait déclaré en même temps qu’elle soutiendrait encore les deux suivans de tout le poids de sa médiation, qu’il ne pouvait donc jamais être question d’aider l’empereur Napoléon par la force des armes,… mais que les deux cours ne devaient compter sur les efforts militaires de l’Autriche que pour les quatre premiers points. »
La paix que l’on va négocier, dit encore Hardenberg, doit être autre chose qu’un mauvais armistice. L’Angleterre ne se contentera jamais des quatre premiers points, et l’on sera privé des subsides anglais, qui sont si nécessaires. Nesselrode appuya ces observations et, finalement, les deux alliés de Kalisch déclarèrent « n’accepter la négociation que sous la forme de traités de points préliminaires, qui prépareraient la paix générale, dans le cas où l’Angleterre y voudrait prendre part. » En conséquence ils stipulèrent :
Les deux cours ne regardant la négociation ouverte en ce moment que comme des préliminaires, toute condition au-delà de celles proposées par l’Autriche resterait encore à traiter au moment où l’Angleterre prendrait part à la négociation et aurait à négocier sur de toutes nouvelles bases, celles des compensations de la paix maritime, réunie à la paix continentale.
On résolut d’inviter l’Angleterre et la Suède à la négociation. Enfin « la transaction définitive à conclure avec Napoléon devait être précédée de l’exécution des articles préliminaires et devait comprendre, outre les quatre points, l’évacuation des forteresses prussiennes de l’Oder et de Dantzig. » Toutes ces précautions, et, en particulier, la dernière, n’avaient qu’un objet : la crainte que Napoléon acceptât les quatre premières conditions. Metternich reçut une impression très vive de ces craintes, lorsque, le 17 juin, il se présenta chez Alexandre. « Mais, dit le tsar, que deviendra notre cause, si Napoléon accepte la médiation ? — S’il la décline, répondit Metternich, l’armistice cessera de plein droit, et vous nous trouverez dans les rangs de vos alliés ; s’il l’accepte, la négociation montrera, à n’en pouvoir douter, qu’il ne veut être ni sage, ni juste, et le résultat sera le même. En tout cas, nous aurons ainsi gagné le temps nécessaire pour pouvoir établir notre armée dans des positions d’où nous pourrons prendre l’offensive. » On y gagnerait de l’avoir engagé dans les