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principales, avec l’indication du nombre et du tonnage de leurs navires.

En Russie, comme en France, le gouvernement subventionne un certain nombre de Compagnies de navigation. Il leur alloue généralement une prime dont le taux est fixé à tant par mille parcouru, pour effectuer un nombre déterminé de voyages obligatoires, sur des lignes également déterminées ; en d’autres cas, le nombre des voyages n’est pas stipulé, et il est seulement fixé un maximum que ces primes ne peuvent dépasser par année. De plus, en vertu d’une mesure qui n’a, croyons-nous, d’analogue dans aucun autre Etat, tout vapeur russe expédié en port russe par le canal de Suez, à destination d’un port indien ou chinois, ou inversement, bénéficie du remboursement, sur la caisse du Trésor, des droits de passage prélevés par la Compagnie du canal de Suez. Cette prime n’a guère profité jusqu’à présent qu’à la Flotte volontaire : le Trésor lui assurait à cet effet un crédit de 159 500 roubles.

Outre la Compagnie russe, la Flotte volontaire et l’Est-Chinois, le gouvernement subventionne encore : dans la Mer Blanche, la Société de navigation à vapeur Arkhangelsk-Mourmane, qui reçoit un subside annuel de 55 000 roubles, pour trente-deux voyages entre Arkhangel et Taidoe, Kola, Kem, Kusoman et Onega, et deux voyages entre Arkhangel et Novaia-Zemlia ; dans la Caspienne, la Compagnie Caucase et Mercure, qui touche une subvention annuelle de 235 400 roubles, pour 345 voyages par an, entre Astrakhan et les ports russes et persans de la Mer Caspienne ; deux Compagnies fluviales, la Société de navigation de l’Amour et les Vapeurs Feodorof (rivière Suifoon, Sibérie orientale), et une Compagnie de navigation sur le lac Baïkal.

Une autre Société recevait, il y a peu de temps encore, une subvention du gouvernement russe : c’était la Compagnie de navigation de la Mer-Noire et du Danube, à laquelle il était versé