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Page:Revue des Deux Mondes - 1904 - tome 24.djvu/768

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périodes de leur carrière, ceux dont l’aptitude au service a décliné.

Avant d’être admis définitivement dans le corps, les officiers y font un stage, en qualité d’adjoints.

Les adjoints sont recrutés surtout parmi les officiers qui ont satisfait aux examens de l’Ecole de guerre ; et aussi parmi ceux qui sortent des cours supérieurs techniques de l’artillerie et du génie.

Les cours de l’Ecole de guerre durent deux ans ; ils se terminent par un examen général, auquel peuvent aussi se présenter les officiers qui n’ont pas suivi les cours de l’École. Le nombre des élèves, admis chaque année à l’École, est plus grand que ne le comportent les nécessités du recrutement du corps d’état-major, afin de pouvoir répandre la haute instruction militaire dans les rangs de l’armée ; afin aussi de mieux assurer le choix des officiers admis dans le corps.

Une autre sélection très importante s’exerce plus tard à l’aide de l’« examen de major, » très difficile, auquel sont astreints les capitaines d’état-major, avant de passer au grade supérieur, et qui permet d’éliminer les moins bons. Là encore, l’examen est ouvert aux capitaines et aux officiers supérieurs n’appartenant pas à l’état-major.

Plusieurs fois pendant leur carrière, les officiers d’état-major sont détachés dans leur arme, pour y exercer des commandemens. Dans tous les cas, ils doivent y avoir servi deux ans comme capitaines.

L’avancement dans les hauts grades de l’armée est réservé aux officiers sortant de l’état-major, à l’aide d’un ensemble de mesures, reposant non plus sur la tradition comme en Allemagne, mais sur des règlemens précis :

Dans l’armée austro-hongroise, la règle générale est l’avancement à l’ancienneté dans l’arme jusqu’au grade de colonel inclus, sur toute l’armée pour les grades de général. Toutefois, quelques nominations au choix sont réservées à l’Empereur ; mais elles sont destinées, par le règlement, aux officiers qui se sont distingués, soit en suivant les cours de l’École de guerre, ou les cours supérieurs de l’artillerie et du génie, soit plus rarement dans les corps d’armée.

Le droit d’avancer à l’ancienneté n’est pas absolu ; il faut que les notes de l’officier soit favorables ; et pour passer major (chef de bataillon ou d’escadron), les capitaines de toutes armes