La persécution, qui ne parvenait pas à réduire les Ritualistes, leur valait, par ses excès mêmes, des sympathies inattendues. La Church Association ne pouvait pas ne pas voir que l’acharnement de ses poursuites judiciaires fatiguait, agaçait, froissait une bonne partie de l’opinion, même celle qui d’ordinaire s’inquiétait le moins des choses religieuses. Comme l’a rappelé plus tard, avec quelque amertume, un des porte-paroles de l’Association, il était devenu fashionable de critiquer ses procédés[2]. Beaucoup de ses premiers adhérens se séparaient d’elle. L’idée se faisait jour, dans le public, que ces clergymen ritualistes, peut-être un peu bizarres, mais après tout dignes de sympathie pour leur zèle et leur charité, étaient trop durement traités. On était surtout choqué de ces emprisonnemens qui tendaient à devenir l’aboutissement normal des procès rituels, et, quand on voyait l’un de ces emprisonnemens se prolonger deux ans, comme dans le cas du Rev. Green, chez tous le