Page:Revue des Deux Mondes - 1906 - tome 31.djvu/428

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

IV


LE COMPAGNON ('au guetteur),


Ne sont pas plusor
Li robeor (a),
N’i a c’un que je voie,
Qui gist en la flor,
Soz covertor,
Cui nomer n’oseroie (b),

LE GUETTEUR-


Hu et hu et hu et hu !
Or soit teü,
Compainz, a ceste voie.
Hu et hu ! Bien ai seü
Que nos en avrons joie.

V


LE COMPAGNON (s’adressant aux amoureux dans la tour).


Cortois ameor,
Qui a sejor
Gisez en chambre coie,
N’aiez pas freor,
Que tresqu’a [l] jor
Poez démener joie.

LE GUETTEUR.


Hu et hu et hu et hu !
Or soit teü,
Compainz, a ceste voie.
Hu et hu ! bien ai seü
Que nos en avrons joie.

VI


L’AMOUREUX (sortant de la tour).


Gaite de la tor,
Vez mon retor,
De la ou vos ooie.
D’amie et d’amor
A cestui tor
Ai ceu que plus amoie.

(a) Les larrons. — (b) Avec celle que je n’oserais nommer