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écoles dans lesquelles le temps consacré à l’étude des langues étrangères, de la comptabilité et de la tenue des livres, des mathématiques financières, des marchandises, de la législation commerciale, de l’économie politique, de la géographie commerciale, de la sténographie et de la dactylographie et aux exercices pratiques dépasse la moitié de l’horaire total de l’établissement. Les écoles et les cours d’enseignement technique sont publics ou privés. Les écoles privées peuvent être reconnues par l’Etat. »

Les autorités préposées à l’enseignement technique sont tout d’abord le Conseil supérieur de l’enseignement technique qui est non seulement maintenu mais dont les attributions sont élargies ; il doit être consulté sur la plupart des questions et peut sur l’initiative de ses membres émettre des vœux. Dans l’intervalle des sessions, il est représenté par une Commission permanente élue parmi ses membres. Actuellement le service de l’inspection de l’enseignement technique est assuré par deux catégories de personnes ; d’une part, des inspecteurs généraux et des inspecteurs et inspectrices des écoles pratiques de commerce et d’industrie qui sont des fonctionnaires de l’État ; et, d’autre part, des inspecteurs régionaux et des inspecteurs départementaux qui sont pour ainsi dire des fonctionnaires bénévoles, en ce sens que leurs fonctions sont gratuites, et qui sont nommés par arrêtés ministériels parmi les commerçans, les industriels ou les personnes s’occupant de l’enseignement professionnel. Dorénavant, si le projet de loi est adopté par les pouvoirs publics, ce service sera renforcé par des comités de l’enseignement technique institués dans chaque département. Leur rôle a été fort bien décrit par M. Bouquet, le distingué directeur de l’enseignement technique au ministère du Commerce : « Lorsque, disait-il, nous nous sommes préoccupés de la création de ces comités, il n’est pas entré dans nos vues de doter cet enseignement d’un organisme analogue à celui qui existe pour l’enseignement général. Mais ce qu’il paraît utile de constituer, ce sont des centres d’attraction où pourraient se réunir toutes les bonnes volontés. Les comités départementaux de l’enseignement technique pourront être de précieux collaborateurs pour le Conseil supérieur et pour l’administration. »

Ces comités comprendront des membres de droit, fonctionnaires ou membres de corps électifs, et des membres nommés