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dans toute la France ; elles sont déjà au nombre de 53 dont 17 d’industrie seule, 26 de commerce et d’industrie, 1 de commerce seul et 9 de commerce et d’industrie pour filles. Ces écoles sont appelées à devenir encore beaucoup plus nombreuses. La moyenne de leurs élèves est déjà de 200 par école.

On peut rattacher à ce groupe la très intéressante et très prospère École commerciale de l’avenue Trudaine de Paris, qui prend les enfans à partir de l’âge de huit ans et les conduit jusqu’à seize ou dix-sept ans. Les premières années peuvent être considérées comme cours préparatoires ; les études normales comprennent les quatre dernières années. La rétribution scolaire est de 220 francs par an. Cette école, que la Chambre de commerce de Paris a fondée en 1863, est un modèle dans son genre ; aussi était-elle fréquentée en 1904 par 700 élèves.

Enfin la Ville de Paris donne l’enseignement commercial moyen dans le collège Chaptal qui, à côté de son enseignement général, à une section où, pendant deux ans, les élèves âgés d’environ quinze ou seize ans peuvent se préparer aux écoles supérieures de commerce ou même directement à la carrière commerciale. Quant à l’enseignement privé, nous avons peu de renseignemens et nous nous contenterons de signaler l’école de M. Pigier à Paris, qui est très fréquentée par les jeunes gens désireux d’entrer rapidement dans les bureaux. L’enseignement élémentaire se donne principalement dans les écoles primaires supérieures, qui ont dans leur section commerciale quelques cours élémentaires de comptabilité et de commerce. Celles d’entre elles qui ont une quatrième poussent l’étude de la comptabilité et des langues relativement assez loin. On peut citer notamment à Paris les écoles J.-B. Say, Turgot, Colbert, Lavoisier et Arago.

Quant aux cours professionnels ou de perfectionnement, très répandus sur tout le territoire de la France, ils se donnent quelquefois à certaines heures de la journée ou du dimanche, mais c’est surtout dans la soirée qu’ils ont lieu. Leur nombre est si considérable et leur objet plus spécial est si varié qu’il serait impossible d’en donner la nomenclature. On peut dire que, grâce au concours de tous les bons citoyens, les villes où les cours professionnels font défaut constituent aujourd’hui l’exception. Ces cours s’adressent en général à des adultes désireux de perfectionner leurs connaissances et ils sont le plus souvent élémentaires ; mais il en est beaucoup qui s’élèvent fort haut et, pour n’en