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CÉSAR BORGIA[1]

I
LA PRÉPARATION DU CHEF-D’ŒUVRE

L’homme machiavélique, l’uomo politicante, l’homme du règne, l’homme de la force, ou, pour tout dire, l’homme de la force et de la ruse, l’homme de la ruse pour la force, le voici : c’est César Borgia. En lui, Machiavel trouve le Prince :

  1. Pour cette étude, mes sources ont été : 1° La Vie de César Borgia, appelle depuis le duc de Valentinois, descrite par Thomas Thomasi, traduit de l’italien, imprimée à Montechiaro, chez Jean-Baptiste Vero, 1671 ; — 2° La vie du pape Alexandre VI et de son fils César Borgia. Contenant les guerres de Charles VIII et Louis XII, rois de France, et les principales Négociations et Révolutions arrivées en Italie depuis l’année 1492 jusqu’en 1506. Avec les pièces originales qui ont rapport à l’Ouvrage, par Alexandre Gordon ; traduite de l’anglois, 2 vol. in-16. A Amsterdam, chez Pierre Mortier, 1732 ; — 3° Le Legazioni e Commissarie di Niccoló Machiavelli, riscontrate sugli originali ed accresciute di nuovi documenti per cura di L. Passerini e G. Milanesi, vol. II. Legazioni X et XI, Al duca Valentino in Romagna, et aussi Legazione XIII, Alla Corte di Roma, pour ce qui a suivi la mort d’Alexandre VI et l’élection de Jules II ; — 4° Guichardin : Della Istoria d’Italia di M. Francesco Guicciardini, gentiluomo fiorentino, libri XX. In Venezia, presso Giambattista Pasquali, 1738 ; in-folio, tome Ier ; — 5° Jacopo Nardi : Isrorie della città di Firenze, édition d’Agenore Gelli, t. Ier ; — 6° Paul Jove : Pauli Jovii Novocomensis, episcopi Nucerini, Elogia virorum bellica virtute illustrium, septem libris jam olim ab authore comprehensa, et nunc ex ejusdem musœo ad vivum expressis imaginibus exornata. Pétri Perni typographi Basil, opéra ac studio, 1575, in-folio ; — 7° Johannis Burchardi Argentinensis, Capelle pontificie sacrorum rituum magistri, Diarium sive Rerum urbanarum commentarii, édition de M. L. Thuasne, t. II.
    Afin de ne pas surcharger de notes les pages de la Revue, je supprime toute référence ; mais je puis assurer qu’il n’est pas une ligne, et, pour ainsi dire, pas un mot, qui ne soit la traduction exacte et le plus souvent littérale d’un texte autorisé.