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ménagères, et l’Œuvre des bons livres. M. Lefébure a fondé, il y a déjà de longues années, un Office central des œuvres charitables qui renseigne très sûrement sur tout ce qui concerne la charité et les œuvres d’assistance catholiques ou autres. Il existe à Londres un Women’s Institute qui est le centre d’un grand nombre d’œuvres de femmes. Le secrétariat veut être à la fois cet Office central et ce Women’s Institute, mais un principe rigoureusement observé le dirige dans tout ce qu’il fait : c’est de n’intervenir que prudemment dans une œuvre existante, de ne jamais imposer son concours, et d’éviter tout conflit par la discrétion et le tact.

Des comités s’étaient créés après des conférences en province et aussi à l’étranger ; — comités qui sont toujours des cercles d’études au moins locales. Le secrétariat ne pouvait suffire à la tâche de les unir entre eux et avec lui-même par des rapports continus : il fallait un organe qui les mit en relation et qui répandît dans toutes les villes, où il y avait une ramification de l’œuvre ou des adhérens, ce que l’on avait fait et décidé. Cet organe fut le Bulletin.

Les premiers numéros qui parurent n’avaient que seize pages et donnaient, à peu près uniquement, l’écho des conférences et l’analyse de quelques bons ouvrages. Le P. Piolet, dans un article de 1902, établissait quel devait être, à son avis, le plan définitif du bulletin pour qu’il fût l’organe approprié de l’Action sociale de la Femme. Il proposait que le bulletin contînt d’abord l’analyse, et parfois la reproduction entière des conférences de Paris ou de province, au moins les plus importantes et celles qui avaient une portée plus générale ; puis la monographie complète d’une œuvre de femmes françaises ou étrangères, de préférence celles que l’on peut imiter facilement, ou qu’il est plus important de connaître ; puis la chronique de l’Action sociale, son mouvement, ses décisions, sa vie presque quotidienne, et enfin un supplément bibliographique où seraient résumés et recommandés les livres les meilleurs de littérature, de philosophie, d’histoire, de sociologie, d’art, de science. Il pensait avec raison que l’influence des femmes sur la littérature est considérable, car c’est pour elles surtout que l’on écrit ; elles constituent la classe la plus nombreuse des lecteurs. Or, remarquant que presque tous les romans, — et les plus achetés, — traitaient de sujets scabreux et renfermaient les descriptions