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D’abord les compagnies d’assurances, dont les placemens en immeubles dépassent 500 millions[1] ; puis les sociétés de secours mutuels, qui disposent de plus de 400 millions[2].

A celles-ci viendraient s’ajouter, aussitôt que la législation le leur permettrait : les associations reconnues d’utilité publique ou déclarées[3] ; la Caisse nationale des retraites qui dispose de plus d’un milliard[4] ; les caisses d’épargne, avec plus de 4 milliards de dépôts[5] ; la caisse des retraites ouvrières[6].

Il n’est pas jusqu’aux prélèvemens du Pari mutuel[7]qui ne puissent, sans dépense, mettre chaque année quelques millions à la disposition des communes en montagne pour contribuer aux mesures de préservation, si les subventions pour « travaux communaux d’adduction d’eau potable » s’étendaient aux travaux de « régularisation du régime des eaux par des améliorations pastorales ou forestières. »

Le cadre des propriétaires impérissables peut être dès maintenant élargi par l’adoption de la proposition de loi que M. Ferdinand Bougère, député, a déposée le 7 mars 1907, en vue d’autoriser les associations reconnues d’utilité publique ou déclarées à posséder des bois ou des terrains à utiliser pour le reboisement, conformément aux vœux précédemment émis par un grand nombre de sociétés agricoles, forestières ou scientifiques, de Chambres de commerce et de Conseils généraux.


VII. — NÉCESSITÉ D’UN PROMPT REMÈDE

Il est indispensable de concentrer au plus vite les efforts de tous sur la défense du sol national, car la dégradation n’attend pas. Chiffres en main, Chambrelent, le savant ingénieur qui avait assaini et reboisé les landes de Gascogne, a prouvé qu’il en coûterait moins cher pour exécuter un programme d’ensemble, s’appliquant à la fois aux Pyrénées et aux Alpes, que

  1. P. Descombes, l’Orientation des capitaux vers le reboisement. — Revue des Eaux et Forêts, 1er juillet 1905. J.-M. Girard, l’Orientation, vers le reboisement, des capitaux collectifs. Deuxième congrès de l’aménagement des montagnes, Bordeaux, 1907, Féret et fils, éditeurs.
  2. Exposé de M. Audiffred à la Commission des Pelouses et Forêts, Revue du Touring-Club, avril 1906.
  3. P. Descombes, l’Orientation des capitaux vers le reboisement. — Revue des Eaux et Forêts, 1er juillet 1905. J.-M. Girard, l’Orientation, vers le reboisement, des capitaux collectifs. Deuxième congrès de l’aménagement des montagnes, Bordeaux, 1907, Féret et fils, éditeurs.
  4. Exposé de M. Audiffred à la Commission des Pelouses et Forêts, Revue du Touring-Club, avril 1906.
  5. Exposé de M. Audiffred à la Commission des Pelouses et Forêts, Revue du Touring-Club, avril 1906.
  6. M. Schwob, le Reboisement. Conférence au XIe congrès de la Loire navigable, octobre 1904.
  7. Loi du 31 mars 1903, art. 102.