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Si leur cœur délicat souffre de volupté,
Si leur amour est triste, inquiet ou coupable,
Si leurs vagues esprits, enflammés par l’été,
Rêvent du frais torrent des baisers délectables,

Que leur répondrez-vous, vous leur maître et leur Dieu ?
Tout en vous implorant, elles n’entendent qu’elles,
Et pensent que l’éclat allongé de vos yeux
Sourit à leurs naïfs sanglots de tourterelles.

— Ah ! quel que soit le mal qu’elles portent vers vous,
Quel que soit le désir qui les brûle et les ploie,
Comblez d’enchantement leurs bras et leurs genoux,
Puisque l’on ne guérit jamais que par la joie...


POÈME D’ANGLETERRE


(Fragment)


……………..
— Mais toi qui romps, écartes, creuses
Le ciel d’airain,
Rapide odeur aventureuse
Du vent marin,

Va consoler, dans le Musée
Au beau renom,
La divine frise offensée
Du Parthénon !

Va porter l’odeur des jonquilles,
Du raisin sec.
Aux vierges tenant les faucilles
Et le vin grec.

— O cavalerie athénienne,
O jeunes gens !
Guirlande héroïque et païenne
Du ciel d’argent,