On fait parfois d’heureuses rencontres. La première phrase qui me sautait aux yeux, l’autre jour, en ouvrant le quatrième volume de Mme de Boigne, est cette phrase qu’elle aurait dû donner pour épigraphe à ses Mémoires : « Je reprends ma spécialité, et retourne au commérage. »
De quel bon cœur elle y retourne ! Ce quatrième volume est le bouquet de son feu d’artifice : jamais elle n’a été si méchante, jamais son imagination ne s’est donné plus inventive carrière.
Rien ne l’embarrasse. La dame joue au « diable boiteux » avec une pertinence, une impertinence qu’Asmodée lui eût enviées. Ce ne sont, autour d’elle, que vertus fragiles, fêlées : eh ! mon Dieu ! bien excusables, de l’être ! N’est-il pas tout simple que Berryer, « qui n’est pas doué d’un cœur téméraire[2], »
- ↑ Mémoires de la comtesse de Boigne, née d’Osmond (Plon). — Mémoires d’Outre-Tombe. — Marie-Caroline, Duchesse de Berry, par le vicomte de Reiset. — La Duchesse de Berry, par M. Thirria. — Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux ; Souvenirs de M. le comte de Mesnard : — Rivista Araldica. — Archives nationales ; Papiers du comte Auguste de La Ferronnays (La Duchesse de Berry et Saint-Amand).
- ↑ P. 59.