d’y représenter en pantomime le Turnus de Virgile. » (Suétone.)
l’Histoire de la musique dans l’Antiquité s’arrête au seuil du IVe siècle : l’Empire s’effrite, les barbares menacent les frontières : la chute du paganisme s’accélère, les dieux s’en vont, les Césars embrassent le catholicisme, Rome n’est plus dans Rome, mais à Byzance,
Avant d’étudier la Mélopée antique dans le chant de l’Église latine, qui continue l’Histoire de la musique dans l’Antiquité, avant de quitter les pays de langue grecque, il faut, si l’on veut se faire quelque idée des connaissances d’alors, feuilleter les Problèmes d’Aristote, recueil d’aphorismes tantôt interrogatifs, tantôt affirmatifs, d’une justesse d’observation, en même temps que d’un modernisme bien faits pour surprendre. Beaucoup de lacunes, hélas ! Des livres entiers disparus ; mais que de précieux documens dans les pages qui sont venues jusqu’à nous !
Je cite au hasard :
« Pourquoi la plupart des chanteurs, lorsqu’ils faussent, détonnent-ils dans la direction de l’aigu ? »
« Pourquoi l’octave est-elle la plus belle des consonances ? Pourquoi se chante-t-elle en série continue, ce qui ne se fait pour aucune autre consonance ? »
« Pourquoi la quinte et la quarte ne se chantent-elles pas en série continue ? »
« Pourquoi l’octave paraît-elle un simple unisson quand les enfans et les femmes mêlent leurs voix au chœur des hommes ? Pourquoi même illusion entre deux flûtes jouant à l’octave ? »
« Toute corde coupée en deux parties égales donne l’octave supérieure ; de même une flûte forée en son milieu. »
« La quinte grave d’un son donné s’obtient en prenant une fois et demie la longueur du corps sonore ; la quarte, une fois et un tiers. »
« Ouvrez un de nos traités modernes d’acoustique, d’harmonie ou d’orchestration, vous y verrez ces questions expliquées et commentées comme le faisait Aristote à ses disciples, il y a plus de deux mille ans. » Citons encore :
« On a plus de plaisir à écouter une mélodie déjà entendue qu’une cantilène nouvelle. » Vérité d’hier, d’aujourd’hui, de demain... Mais recueillons-nous maintenant et prêtons une oreille attentive à l’exposé du problème suivant, d’un rare intérêt historique ;