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sur un vrai champ de bataille, auraient échappé au massacre.

Toutefois, cette attaque de cavalerie eut pour effet de dégager la 17e division rouge renforcée, ce dont elle profita sans retard pour revenir à la charge et gagner du terrain vers l’Ouest. L’excitation et le désordre inséparables d’une grande charge de cavalerie, atteignirent un tel degré que le général directeur se crut dans l’obligation de suspendre la manœuvre au moyen de la sonnerie d’usage ; il était alors dix heures et demie.

Cette sonnerie ne fut pas entendue de la 7e division bleue, ni de la 18e division rouge, qui luttaient alors, l’une contre l’autre, dans la partie Sud du champ de bataille.

La 7e division bleue, tout d’abord en réserve, partie à Ecueillé, partie à Terre-Neuve, était venue sur la Rafinière et de là avait marché, en formation de combat, vers la Mercerie à la rencontre de la 18e division rouge, d’où combat indécis entre neuf et dix heures.

Un peu plus tard, la 18e division rouge ayant reçu un renfort de la réserve générale (15e division) fit reculer la 7e division bleue jusqu’à la Rafinière, mais, vers onze heures, un arbitre peu tacticien donna l’ordre, on ne sait trop pourquoi, à la 18e division rouge de céder le terrain à la 7e division bleue, en sorte qu’à midi, heure de la suspension de la manœuvre, les Rouges, de ce côté, avaient reculé jusqu’aux abords de la Marchaisière.

La division provisoire de dragons, qui devait opérer en combinaison avec la 18e division rouge, nous l’avons trouvée, à dix heures, près de la Maigrière, cherchant à pénétrer sur le terrain d’action de l’infanterie mais n’osant pas s’engager dans la région assez couverte qu’il lui fallait traverser pour s’y rendre.

Au vrai, la division de dragons (20 escadrons, une batterie, un peloton de mitrailleuses) n’a rien fait, le 15 septembre.

Journée du 16 septembre. — Ce jour-là, il y eut repos complet.

Journée du 17 septembre. — A la suite de la bataille indécise du 15, le général directeur s’était vu dans l’obligation de déterminer, pour chaque parti, la ligne d’avant-postes à occuper le soir même, en partant de cette idée fort juste qu’en pareille occurrence les avant-postes opposés doivent être très rapprochés les uns des autres.

La ligne d’avant-postes du parti rouge passa par Couffy (exclu), Lye, Villentrois, Malakoff, la Mercerie, Jeu-Maloches,