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LE
ROMAN DE CLAUDE FAURIEL
ET
DE MARY CLARK
LETTRES D’AMOUR DE 1822 A 1848
III[1]
(1824-1848)
(1824-1848)
V. — REPRISE. — NOUVELLES PLAINTES
Mary Clarke à Claude Fauriel.
Lundi, le 7 août 1826.
... Je viens de relire Hamlet qui est pour moi un aimant. Je comprends tous les gens que j’ai lus dans ma vie, tous... Je me sens eux, excepté Hamlet : sa profonde mélancolie m’attire plus que je ne puis dire, mais j’ai un pressentiment qu’un jour son caractère me sera révélé comme un trait de lumière. Mon Dieu ! que j’aurais voulu que Shakspeare eût vécu plus tard ! Que d’idées nouvelles il aurait eues après nos révolutions, que de caractères y ont paru que lui seul eût pu tracer, Algernon Sidney[2] par exemple et tant d’autres, et quelques Hollandais dont j’ai lu mille idées nobles et généreuses ! Tout ce qui m’étonne