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LES ÉCOLES D’ORIENT

II[1]
ÉCOLES MUSULMANES


I

Il serait peut-être plus juste de les appeler : nationales, car, à l’exemple des écoles chrétiennes et Israélites, elles admettent des élèves ottomans ou égyptiens de toute confession. Mais, pour plus de clarté et pour mieux les opposer aux précédentes, nous leur maintiendrons le titre de musulmanes, puisque aussi bien ce sont des Musulmans qui les dirigent et que l’enseignement religieux y conserve une part prépondérante.

Bien entendu, il ne s’agit pas, ici, des vieilles écoles traditionnelles qui perpétuent, en plein XXe siècle, les méthodes archaïques de la pédagogie arabe. Des universités ou des écoles strictement islamiques, comme El-Ahzar, où comme celles qui se groupent, dans tout l’Orient, autour des grandes mosquées, ne sauraient entrer dans le cadre de cette étude. Et nous ne nous occuperons pas davantage des modestes écoles populaires, où un personnel presque toujours clérical enseigne aux enfans de chaque quartier les rudimens de la lecture et de l’écriture. C’est de l’enseignement moderne et, si l’on peut dire, laïque, qu’il est, ici, question, — l’enseignement plus ou moins imité du nôtre, que,

  1. Voyez la Revue du 15 août.