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de là que tout dépend. J’en aurais trop à dire, si je voulais exprimer tout ce que ce résultat me fait envisager, et d’ailleurs vous l’avez assez vu paraître dans nos conversations précédentes. Ainsi, arrêtons comme point fixe que nous devons tout faire, tant pour retenir les Belges à Paris aussi longtemps que nous n’aurons pas réussi à conclure un arrangement avec eux qu’ils entreprennent de faire ratifier à Bruxelles par leurs commettans, que pour avoir le temps de faire ratifier par la Conférence, ou les Puissances, celui que nous serions parvenus à faire adopter aux députés belges.

Telle est au moins, mon cher général, la seule marche que je crois praticable pour arriver à un résultat qui soit pacifique, c’est-à-dire agréé par les trois parties.

Quant aux Puissances, nous avons enfin obtenu, non sans peine, qu’elles adoptassent la combinaison du prince Charles de Naples avec une de mes filles ; il est clair que c’est ce qu’il y a de mieux, et que si nous parvenons à le faire adopter aux Belges, tout est sauvé.

Tous les ambassadeurs en connaissent la difficulté et en sentent l’avantage, même ceux qui pourraient préférer secrètement le gâchis, le partage et les moyens violens ; ainsi, vous serez approuvé dans toutes les lenteurs, et même dans le silence où il faut vous renfermer pour éviter le départ des Belges qui romprait tout. Je ne doute pas que cela ne soit même bien entendu à Londres.

Ainsi, il faut que, sans aucun délai, vous entamiez la négociation avec les députés belges pour le prince Charles de Naples ; il faut tâcher de bien rattacher M. de Celles à cette combinaison. De mon côté, je ferai tous mes efforts pour y parvenir. Marchons bien, mais marchons lentement, car à chaque pas se présente la possibilité d’une rupture, et ne perdez pas de vue l’état de l’opinion publique tant en France qu’en Belgique. Quand vous aurez vu les députés de M. de Celles, revenez me voir. Il est essentiel que vous ayez votre conférence le plus tôt possible, tant afin de prévenir les influences extérieures qui pourraient se former autour d’eux dans un mauvais sens, que pour convenir de ce que j’aurai à faire avec eux pour développer et féconder les bons germes que vous aurez semés.

Quant à l’audience publique qu’ils pourraient désirer de moi, d’abord ils ne sont pas tous réunis encore ; et ensuite ils