rédaction de la partie du Protocole relative aux rapports du Luxembourg avec la Confédération germanique. M. de Talleyrand m’en console un peu par la manière dont il dit l’entendre mais il faut qu’il soit clairement et nettement expliqué que ces rapports ne sont autres que l’occupation de la forteresse sans siège ni vote à la Diète, ni contingent à fournir en aucun cas.
L’autre est la dépêche de M. de Saint-Aulaire[1]qui me frappe dans tous les sens. Je croirais bien fait d’envoyer M. de Langsdorf[2].
La lettre du duc de Mortemart me fait bien de la peine. — L. P.
Je suis bien aise que M. de Talleyrand s’aperçoive que le Roi des Pays-Bas a toujours désiré la guerre, car c’est ce que j’ai cru depuis longtemps. C’est à l’Angleterre qu’il faut recommander de lui parler, car c’est elle et la Prusse qui y peuvent plus que nous.
Bonsoir. — L. P.
Mon cher Général, avant de me coucher, je veux appeler votre attention sur un point que ma réflexion vient de me suggérer, c’est relativement à Anvers. L’heure de neuf heures du soir fixée pour la reprise des hostilités demain au soir, m’est extrêmement suspecte, et me paraît couvrir le dessein d’incendier la ville, ce qui est tout à fait au pouvoir du Roi de Hollande, puisque, l’armistice une fois rompu, Anvers sera soumis au feu de la citadelle et des vaisseaux de guerre hollandais qui sont dans l’Escaut.
Il me paraîtrait donc nécessaire pour agir dans l’esprit de ce qui a été résolu ce soir au Conseil que vous chargiés le général Belliard de faire sans délai au général Chassé[3]une communication semblable à celle que Polydore de la Rochefoucauld[4]va être chargé de faire au gouvernement Hollandais, et que nous