1903, par le docteur Przibram, avec l’aide de généreux donateurs et de l’Etat. Cette station s’élève, au milieu de bosquets et de jardins, sur l’allée principale du Prater ; elle comprend des loges d’élevage pour petits mammifères, des volières, terrariums, insectariums, aquariums, serres, souterrains et grottes obscures à diverses températures, enfin un certain nombre de laboratoires dont cinq sont entretenus aux frais de l’Etat. Elle est administrée par un conseil de directeurs. Dix chefs de laboratoire ou assistans y dirigent chaque année les travaux d’une quarantaine de travailleurs autrichiens ou étrangers.
C’est ensuite, en Angleterre, la station d’études de Tring (The Museum), qui a été fondée et est entretenue exclusivement par sir Lionel Walter Rothschild. Cette station, dirigée par son fondateur, aidé de deux assistans, comprend : un musée ouvert librement au public quatre fois par semaine et qui, bien qu’éloigné de toute grande ville, reçoit chaque année près de 30 000 visiteurs ; des collections d’oiseaux en peau ou montés, représentés surtout par des paradisiers et par des oiseaux-mouches (en 1906, 80 000 exemplaires) et une collection de papillons rares. Une bibliothèque de 12 000 volumes au moins et des laboratoires sont ouverts à tout travailleur national ou étranger. À cette station, consacrée surtout à l’étude de la systématique, est annexé le petit parc de Dundale où ont été faites des expériences d’hybridation, et le parc du château de Tring dont la vaste plaine ondulée nourrissait, quand nous l’avons visitée, un couple de chevaux sauvages de Prejvalsky, des bandes de cerfs du Japon, de daims, de kangourous, des troupeaux d’autruches, d’émeus et de nandous.
Enfin, c’est le splendide parc de Woburn Abbey, où la duchesse de Bedford poursuit de nombreuses expériences d’acclimatation qui lui ont valu, en 1907, la grande médaille d’or de la Société nationale d’Acclimatation de France. Depuis 1892, époque à laquelle furent commencées les expériences, plus de quinze cents grands mammifères représentant quatre-vingt-sept espèces exotiques et un nombre correspondant d’oiseaux ont été importés, installés et nourris à Woburn. Beaucoup sont morts, mais beaucoup aussi se sont acclimatés et ont reproduit si abondamment que la duchesse de Bedford a pu, non seulement faire des envois d’animaux, provenant de ses élevages, dans les colonies et dans les jardins zoologiques anglais et même dans notre