sphérique traversa le Pas de Calais, le 7 janvier 1782, comme Blériot devait le franchir, le 25 juillet 1909, avec son aéroplane, véritable oiseau planeur.
M. Lucien Fournier, dans Télégraphes et Téléphones[1], résume dans son ensemble l’histoire de la télécommunication durant le siècle écoulé, de Chappe à M. Branly, — de la télégraphie aérienne par signaux à la télégraphie électrique, puis à la téléphonie, et enfin à la télégraphie sans fil, dont le rôle civilisateur et humanitaire est illimité dans l’avenir, puisque, grâce à elle, tous les navires qui sillonnent les mers seront en relation constante avec la terre et pourront naviguer avec moins d’insécurité. Cette découverte intéresse avant tout notre Marine de Guerre[2], — les dernières expériences faites sur la « Vérité » et la « Justice » l’ont prouvé, — nos marins, leur vie dans nos ports, sur nos escadres et dans nos divisions navales, dont M. A. Sauvaire Jourdan a tracé un tableau suggestif, agréablement coloré. Il a pris à tâche de faire mieux connaître la carrière maritime, en donnant une description détaillée des types distincts de notre flotte, un exposé de leur mise en œuvre dans les exercices préparatoires à l’utilisation contre l’ennemi et en faisant ressortir la grandeur de son rôle et sa noblesse, qui convient si bien à une nation comme la nôtre.
La télégraphie sans fil facilitera également des expéditions aussi aventureuses que celles dont M. le docteur Jean Charcot vient de rendre compte à la Sorbonne. Sa seconde campagne dans l’Antarctique sur le « Pourquoi pas ? »[3]complète celle du « Français » au Pôle Sud. Son journal de la deuxième expédition, suivi des rapports des membres de l’État-major, raconte les péripéties de la rude existence des explorateurs des régions polaires, des dangers courus par eux à la découverte de l’inconnu.
C’est encore une énigme troublante que nous offre l’origine des Races humaines[4]et la variété infinie de leurs caractères, — du Nègre bestial à la Blanche délicate, du monstre informe à la plus esthétique beauté, que n’arrivent pas à déformer ou à enlaidir les Modes féminines[5]les plus extravagantes de notre siècle.
En Chine. Choses vues, — de J.-R. Chitty[6], traduit de l’anglais avec les planches photographiques très variées, — contient des détails piquans sur la vie intime, artistique, littéraire et religieuse de l’Empire du Milieu.