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Page:Revue des Deux Mondes - 1911 - tome 2.djvu/87

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ESQUISSES CONTEMPORAINES

M. PAUL BOURGET

II.[1]
APRÈS LE DISCIPLE


I

Italiam, ltaliam… L’année qui suivit la publication du Disciple, M. Bourget allait, une fois de plus, passer quelques semaines dans « cette terre de Beauté » qu’il aime tant, et il en rapportait, avec la jolie nouvelle intitulée Un Saint, un livre exquis, ces Sensations d’Italie qui lui ont valu de si fervens admirateurs. Son premier voyage dans la glorieuse péninsule datait de 1874. « Epoque lointaine, écrit-il, où d’être seulement en Italie et de me dire que j’y étais me faisait presque mal, tant je subissais l’ivresse de l’Art et de la Beauté[2] ! » Et depuis cette époque, que de voyages entrepris en tous sens, en Angleterre, en Grèce, en Espagne, en Terre-Sain le, en Allemagne, en Amérique, que sais-je encore ! Que de journaux de route minutieusement tenus, et d’où l’écrivain n’a rien tiré pour le public ! M. Paul Bourget est un grand voyageur devant l’Eternel. Il est, — avec Pierre Loti, — le plus cosmopolite de nos hommes de lettres. Et quand, à propos de Loti, précisément, il parle « des

  1. Voyez la Revue du 15 février 1911.
  2. Sensations d’Italie, éd. originale, p. 110.