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A cinq heures.

Mais l’arc-en-ciel paraît, la tempête s’apaise :
Les rochers violets qu’un vent d’automne baise ;
Tout mouchetés d’écume et de flocons glacés
Fièrement élevés tendent leurs pics gercés.

A minuit.

Je jette, dans tes eaux, du mauvais sort le charme,
Pour puiser dans ton sein l’oubli, la paix, le calme.
O lac, regarde, entends ! Panse un cœur irrité !
Verse en moi la douceur de la sérénité.


A MON ANCIEN COUVENT DU SACRÉ-CŒUR


Immeuble appartenant originairement au maréchal de Biron : « J’ai deux maitresses, disait-il : mon régiment et mon jardin. » Cette propriété, 47, rue de Varenne (Paris), fut donnée à Madeleine Barat, fondatrice des couvens d’éducation du Sacré-Cœur.


J’ai revu mon ancien couvent :
La maison blanche,
Les arbres de la cour, l’auvent.
L’orme qui penche.

J’ai vu les dalles du couloir
Si reluisantes,
Le haut plafond du grand parloir,
Les fleurs grimpantes.

J’ai revu mon petit jardin
Et me rappelle
La rotonde où sculpte Rodin
Et la chapelle.