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inférieur du tiers à celui qu’elle avait atteint en 1911. Le diagramme ci-dessous indique les mouvemens des taux d’escompte aux Banques de France, d’Angleterre et d’Allemagne durant le second semestre de l’année : il nous montre des maxima qui, quatre ans auparavant, avaient été dépassés des trois quarts à Londres, de moitié à Berlin, et d’un septième à Paris ; les taux de 7, de 7 1/2 et de 4 avaient alors marqué le sommet des courbes pour chacun de ces établissemens. (DIAGRAMME)


Comme la crise de 1911 était plus politique qu’économique, le resserrement des capitaux s’y est fait sentir relativement avec plus de brutalité sur le marché des valeurs mobilières que sur celui de l’escompte commercial. Les agens de change et autres intermédiaires, craignant de ne pouvoir trouver les sommes nécessaires à la continuation des reports, ont engagé à plusieurs reprises leur clientèle à réaliser ses titres, d’où un vif mouvement de recul qui s’est étendu à un grand nombre de valeurs. Nous allons en citer quelques exemples. Nous avons choisi, pour chaque place, outre la rente nationale qui est le baromètre par excellence de la situation boursière, quelques valeurs typiques qui incarnent l’allure d’un marché. Voici d’abord les cours de la rente française et de certaines actions au 12 janvier, 28 juin, et 27 septembre 1911, c’est-à-dire au début de l’année, alors que rien ne semblait devoir contrarier le développement des affaires, à la fin du semestre quand