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sacré. Ce n’est pas là ce qui le faisait Roi. Il tenait ses droits non pas de son sacre, mais de sa naissance.

CAMBACÉRÈS. — « Quant aux observations sur les protestans, elles tombent d’elles-mêmes. Le souverain est toujours de la religion de la majorité ; on ne peut citer que la Saxe.

L’EMPEREUR. — « Et c’est un Etat sans organisation. Malheur aux protestans si jamais l’Empereur était protestant ! L’Empereur doit toujours être de la religion de la majorité. Le changement de religion n’est plus regardé comme important. Le paradis a bien des chemins, et l’honnête homme a toujours su trouver le sien depuis Socrate jusqu’à Quaker. Voilà ma profession de foi.

REGNAUD. — « Que diront les soldats quand ils verront l’Empereur revêtu d’habits blancs pour recevoir des onctions ! Je suis bon catholique, mais... »

Aux voix : Point de consécration.


Les Sceaux.

CRÉTET, au nom de la Commission, propose successivement l’aigle, le lion, l’éléphant. La Commission s’est décidée pour le coq. Il propose encore l’égide de Minerve, une fleur, le chêne, l’épi de blé.

MIOT dit qu’il faut distinguer le sceau des armes. Les fleurs de lys ne furent jamais le sceau. Il propose l’Empereur assis.

L’EMPEREUR. — « Le coq est de basse-cour. C’est un animal trop faible. »

SÉGUR vote pour le lion parce qu’il vaincra le léopard.

LAUMONT propose l’éléphant avec l’épigraphe Mole et mente.

SIMÉON observe que le lion est hostile.

CAMBACÉRÈS propose les abeilles comme l’emblème de la situation actuelle de la France ; une république qui a un chef.

LACUÉE. — « D’autant mieux qu’elles ont à la fois l’aiguillon et le miel. »

SÉGUR y voit l’emblème du travail et non celui de la puissance.

Aux voix : Le coq.

L’EMPEREUR. — « Le coq n’a point de force, il ne peut pas être l’image d’un Empire tel que la France. Il faut choisir entre l’aigle, l’éléphant ou le lion.