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de leur état-major, de leur artillerie et de leur groupe cycliste d’infanterie. C’est un progrès considérable. L’organisation actuelle ne comporte en effet que 8 divisions de cavalerie, ne comprenant que 36 régimens. Six de ces divisions n’ont que deux brigades à deux régimens chacune et sont, pour cette raison, beaucoup trop faibles. Avec grande raison, le rapport insiste en faveur de la constitution de la division de cavalerie à six régimens. mobilisant à quatre escadrons, ce qui lui donne 24 escadrons et un peu plus de 3 000 sabres. C’est une composition excellente : ni trop lourde, ni trop faible. Elle a fait ses preuves et jouit à juste titre de la faveur générale. C’est à cette cavalerie endivisionnée ou indépendante (des corps d’armée) qu’incombe le service d’exploration, et le rôle offensif auxquels nous faisons allusion plus haut ; c’est-à-dire la fonction principale et essentielle de la cavalerie. C’est par elle en réalité que sera assuré le service de sûreté de première ligne, dont un règlement suranné et qui sera bientôt modifié attribue la charge à la cavalerie de corps d’armée. Ces divisions ne faisant plus, comme en 1870, partie intégrante des corps d’armée où personne ne savait les utiliser et où elles restaient rivées à l’infanterie, seront sous le commandement direct du commandant de l’armée ou du groupe d’armées, qui les emploiera conformément à leurs aptitudes et à leur mission.

Ce serait pourtant une exagération de croire que, dans l’état actuel, la mission de la cavalerie telle que nous venons de l’exposer repose uniquement sur les 36 régimens formant nos huit trop faibles divisions. Ces 36 régimens reçoivent en effet une aide fort importante du reste de la cavalerie. Le reste de la cavalerie, c’est la cavalerie de corps d’armée, répartie par la loi des cadres de 1875 en brigades de corps, faisant partie du corps d’armée et restant en principe sous les ordres du commandant du corps d’armée. Dans la pensée des auteurs de l’organisation militaire créée après la guerre de 1870, le rôle de ces brigades était d’assurer la sûreté du corps d’armée et de fournir aux divisions d’infanterie la cavalerie dite divisionnaire ce qui est tout le contraire de la cavalerie endivisionnée). Il est admis en effet qu’une division d’infanterie doit recevoir un escadron de cavalerie destiné à assurer la sécurité de sa marche. Ces brigades de corps d’armée dont les deux régimens mobilisent à quatre escadrons, sous réserve des formations