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Page:Revue des Deux Mondes - 1914 - tome 20.djvu/588

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Décide qu’une plaque commémorative portant l’inscription suivante sera apposée sur l’un des piliers de la porte d’entrée du jardin de Saint-Ouen, en remplacement de celle placée en 1891 :


ICI

AU CIMETIÈRE DE SAINT-OUEN
LE JEUDI 24 MAI 1431
JEANNE D’ARC
SUBIT L’ODIEUSE ÉPREUVE

DITE DE L’ABJURATION


Dans un rapport très habile, M. Valin s’est fait l’interprète de l’avis unanime de la Commission, tout en ajoutant certains commentaires presque en contradiction avec le vote. L’importance de ces commentaires est indiquée par une observation de M. Fichet que complète la réponse de M. le Maire :

M. FICHET : « Le fait d’adopter les conclusions de ce rapport implique-t-il l’adhésion à l’opinion émise par le rapporteur, touchant le caractère même de la soi-disant abjuration de Jeanne d’Arc ?... »

M. LE MAIRE : « Nullement. Le rapporteur ne vous a pas caché son opinion motivée, mais vous avez remarqué que dans ses conclusions, il ne vous demande point de l’adopter... » (Très bien !... Très bien !)

(Procès-verbal de la séance du 21 juin 1913.)

La question de Saint-Ouen se trouvait avoir été posée devant le Conseil municipal par une lettre qu’en mai 1912 j’avais adressée à M. le maire de Rouen. En rappelant cette lettre, M. Valin était donc amené à s’occuper de ce qui avait été écrit au sujet de la prétendue abjuration de Jeanne d’Arc.

Voici d’ailleurs en quels termes M. Valin expose les idées qui l’ont guidé dans son rapport :

« La thèse de M. le comte de Maleissye n’a pas été seulement approuvée par M. Gabriel Hanotaux ; les conclusions qui découlent de son travail ont été admises par Mgr Touchet, évêque d’Orléans, et par M. Aynard, membre de l’Institut, président et rapporteur de la commission de la Chambre des Députés ayant pour objet d’instituer une fête nationale en mémoire de Jeanne d’Arc. Tout dernièrement dans son numéro du 4 mai, le journal le Temps consacrait à l’œuvre de M. le comte de