Aller au contenu

Page:Revue des Deux Mondes - 1914 - tome 20.djvu/674

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

développement donné aux études de chimie agricole et de biologie du sol, de physiologie végétale et animale, de mécanique agricole et de constructions rurales. L’agriculture générale est la synthèse de toutes les méthodes employées pour fertiliser le sol, pour le préparer à recevoir et à nourrir la plante ; elle s’appuie constamment sur les sciences naturelles étudiées précédemment par l’élève, L’horticulture a le même caractère, bien que son objet soit plus nettement spécialisé, et il en est de même pour la sylviculture et la viticulture. La technologie agricole, qui suppose des connaissances étendues de physique, de chimie, de mécanique, vise les transformations industrielles des matières premières agricoles, la fabrication de l’alcool, du sucre, de la fécule, des farines, du vin, du cidre, des fromages, des beurres, la conservation des produits, la production de certaines matières fertilisantes minérales ou végétales...

La pathologie végétale renseigne l’élève sur les maladies des plantes, leur diagnostic, et leur traitement.

Un enseignement spécial se rapporte à l’élevage des animaux de basse-cour ou du bétail, des abeilles, des vers à soie, à la pisciculture, et à la connaissance des insectes nuisibles ou utiles.

L’économie rurale a pour objet l’application des lois de l’économie politique à l’agriculture ; c’est l’équivalent de l’ « économie industrielle » professée dans les écoles techniques de l’industrie et du commerce. L’économie rurale a, de plus, comme rôle de décrire l’organisation financière de la ferme et d’assurer le contrôle de ses opérations par la comptabilité.

L’étude de la législation rurale, au point de vue civil et administratif, complète enfin l’enseignement agricole tel qu’il est donné à tous les élèves des écoles supérieures.

On voit quelle est la variété, et quelle est aussi l’étendue des connaissances que doivent posséder nos jeunes ingénieurs agricoles. Avant de parler sans indulgence de leur savoir et de leur mérite, il serait bon d’étudier le programme des cours qu’ils ont suivis. Ces cours ne sont pas seulement théoriques, comme on affecte de le croire. On les complète, — chaque jour, — par l’étude des faits et de la vie d’une exploitation rurale. C’est du moins ce qui se passe dans un institut agricole comme celui de Grignon, auquel est annexée une ferme de deux cents hectares. Il n’est pas une plante dont la culture ne soit connue