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Page:Revue des Deux Mondes - 1914 - tome 20.djvu/826

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à l’intervention parlementaire et à l’initiative privée. Mais beaucoup d’entre eux pourraient-ils tenter cette expérience ? Ne risqueraient-ils pas, au cours de ces promenades familières, d’être reçus, sinon avec hostilité, du moins avec une indifférence insultante ? En soulevant partout, à Cardiff et à Sheffield, à Swansea et à Liverpool, à Pontybridd et à Woodlands, les acclamations des mineurs et des potiers, des tisseurs et des ajusteurs, George V a affirmé, par une preuve audacieuse et inédite, la solidité du trône britannique et la stabilité de la paix anglaise.


Appelé au poste suprême au milieu de circonstances difficiles, cet officier de mer, au cours des premières années de son règne, a révélé dans son action sociale, militaire et politique, dans les manifestations religieuses et les cérémonies impériales de son avènement, des qualités de noblesse morale et de minutie scrupuleuse, une connaissance de l’âme anglaise et des traditions britanniques, un sentiment de son devoir et de son rôle, une conscience claire et simple, un vouloir laborieux et obstiné, un tempérament et un caractère. C’est plus qu’il n’en faut pour que ce souverain ami, héritier d’un grand politique et petit-fils d’une grande Reine, qui a fidèlement maintenu l’entente cordiale avec la France, soit accueilli par elle avec sympathie et respect..


JACQUES BARDOUX.