Page:Revue des Deux Mondes - 1914 - tome 20.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de tous ; et tous, d’un sentiment unanime, jetons les bases impérissables d’un avenir heureux et certain ! » — M. Doré, de l’Athénée des Arts, en vient dire autant aux artistes, dans sa brochure : l’Art, le Capital et la Patente ou Essai sur l’organisation du travail. — Du petit écrit d’Audiganne, je ne retiens qu’un renseignement, à savoir qu’il y avait, en 1848, au ministère du Commerce un « bureau chargé de l’ordre industriel. » — M. Alex. Brière, ingénieur-mécanicien, manufacturier à Pont-Remy (Somme), préconise « l’organisation du travail par les sociétés en commandite. » — Un anonyme, ou presque (il ne signe que d’une initiale : H.), a trouvé le moyen, sans augmenter « le salaire actuel » et rien que par son organisation, « de procurer au citoyen travailleur gagnant 3 fr. 50 par jour (ce qui donne, par suite du chômage des jours fériés, des maladies et du temps perdu, 2 fr. 35) sa nourriture, celle de sa famille, si elle se compose de quatre personnes, et 1 fr. 75 au moins par jour pour subvenir à tous ses autres besoins. » — Non in solo pane vivit homo. « L’homme ne vit pas seulement de pain, » répète, d’après l’Écriture, un travailleur, qui réclame pourtant du travail et du pain. — « Chez l’auteur, rue des Vieux-Augustins, n" 4, au Café, » le citoyen Delaurier débite les Véritables principes de l’organisation du travail, seul moyen de rendre les ouvriers heureux. — Si des hommes de sens plus rassis, comme M. Darbaumont, opposent à l’Organisation du travail de Louis Blanc, mère gigogne de toutes les autres, un examen critique intitulé, pour en bien marquer l’intention. Désorganisation du travail, on voit reparaître ou paraître, dans les publications de la doctrine phalanstérienne fondée par Fourier, la Doctrine de l’harmonie universelle et de l’organisation du travail ; et précédé de trois ou quatre interjections : « Lumière — Fraternité générale — Gouvernement paternel ou la volonté de Dieu, « le Droit au travail et son organisation fraternelle, » par Mouliéras, ouvrage politique, moral et religieux, dédié aux députés de la Montagne. » « Les moyens qu’il indique font disparaître l’ignorance, la férocité et la misère, et rétablissent la fraternité. » Sur la couverture, on lit : « Le point politique de cet ouvrage est d’unir toutes les nuances, pour que la lutte politique soit terminée et que toute la terre ne soit plus qu’un seul domaine ; afin qu’il n’y ait plus d’enfans déshérités, et que les fruits appartiennent aux travailleurs ; qu’il n’y ait plus de maîtres et de marchands ;