DU COMTE RODOLPHE APPONYI
26 janvier. — Le Duc d’Orléans nous a donné hier le bal le plus magnifique, le plus élégant qu’on puisse voir. Tous les moindres détails ont été soignés d’une manière admirable. Après le bal qui a duré jusqu’à cinq heures et demie, il m’a invité à une espèce de second souper ou déjeuner, en me demandant en même temps lesquels de mes compatriotes je désirais qu’il invitât avec moi. Je lui ai nommé Clary, les deux Zichy, Erdody et Fesztetitz. Monseigneur a bien voulu agréer ma demande, et, en me prenant par le bras, il a engagé tout le monde à nous suivre dans la salle à manger. Il m’a placé à sa droite, ainsi qu’il veut bien le faire à ces soupers qui ne sont composés d’ordinaire que de jeunes gens. Le Duc de Nemours se place toujours vis-à-vis de son frère, à l’autre bout de la table, et en fait les honneurs d’une manière assez silencieuse. Le Duc d’Orléans,