Budapest, des Caisses de prêts. Nous ignorons la quantité de Bons qu’elles ont mise en circulation. Voici, à titre d’exemple, comment fonctionnent ces établissemens. La Banque de Crédit de guerre de la Basse-Autriche s’appuie sur la faculté d’escompte que lui donne la Banque austro-hongroise : elle a pour but de satisfaire les besoins extraordinaires de crédit provoqués par la guerre : elle doit venir en aide aux entreprises qui n’ont pas de relations de banque régulières, en acceptant leurs traites, gagées le plus souvent par des créances comptables. Le capital est de 6 millions de couronnes, divisé en actions de 1000 couronnes, libérées de 40 pour 100. La Ville de Vienne et la Chambre du Commerce et de l’Industrie de la Basse-Autriche ont chacune garanti 2 millions. La banque entrera en liquidation 6 mois après la conclusion de la paix.
La Caisse de prêts de la guerre a été fondée le 19 septembre 1914, pour venir en aide aux commerçans et aux industriels. Son siège est à Vienne ; elle établit des succursales d’accord avec le ministre des Finances. Elle est exploitée pour compte de l’Etat. Elle est autorisée à émettre jusqu’à 500 millions de Bons de Caisse, qui sont reçus en paiement par toutes les caisses publiques. Cette circulation est sous la surveillance de la Commission de contrôle de la Dette. Elle prêté en principe la moitié, exceptionnellement les deux tiers de la valeur de marchandises non périssables, de fonds d’Etat et de valeurs garanties par l’Etat, d’autres objets agréés par les directeurs, d’accord avec le ministère des Finances. Le prêt minimum est de 100 couronnes, la durée maxima 3 mois, l’intérêt est compté à raison de 1 pour 100 de plus que le taux d’escompte de la Banque austro-hongroise. Les bénéfices sont appliqués au retrait des Bons de Caisse qui circulent.
L’institut d’émission de l’Empire, la Banque austro-hongroise, dont l’organisation est en partie calquée sur celle de la Reichsbank, a cessé de publier sa situation, en sorte que nous ignorons les chiffres de son encaisse, de sa circulation, de son portefeuille, des comptes des gouvernemens autrichien et hongrois. Ceux-ci ont, dès l’automne 1914, eu recours à l’émission d’emprunts : la Cisleithanie a émis des Bons 5 et demi pour 100, la Transleithanie une rente 6 pour 100, non remboursable avant le 1er novembre 1920, les uns et l’autre au prix de 97 et demi pour 100. La souscription avait lieu séparément dans les