Page:Revue des Deux Mondes - 1915 - tome 30.djvu/673

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à 33 478 individus, parmi lesquels on comptait, en 1911, 504 blancs, dont 284 Allemands.

L’hydrographie du pays est intéressante, car tous ses fleuves forment des cascades.

Le chiffre des exportations se montait à 3 534 000 marks et celui des importations à 3 462 600 marks. La rade d’Apia était visitée par 110 vapeurs, transportant 112 000 tonnes de marchandises.

A Samoa, le 2 août, le poste de télégraphie sans fil, qui venait à peine d’être achevé, reçut comme première nouvelle importante l’annonce de la mobilisation contre la Russie. Les déclarations de guerre anglaise et française y furent connues le 4 et le 5 août. Le gouverneur, docteur Schultz, veilla nuit et jour dans la station de Tafaigata, mais sans recevoir aucune nouvelle directe de Berlin. Il fit cependant armer tous les Européens mobilisables. Le poste de télégraphie sans fil de Tafaigata fut occupé militairement et le reste des troupes employé à maintenir l’ordre parmi les indigènes et les Chinois. Le 5 août, dans un conseil de guerre réuni par le gouverneur, il fut décidé de rendre la colonie sans résistance en cas d’attaque, parce qu’il ne paraissait pas possible de lutter avec la moindre efficacité. Ainsi les Allemands espéraient éviter la destruction de la ville d’Apia. Tout ce qui aurait pu être utilisé par l’ennemi fut enlevé.

Dès les premiers jours du mois d’août 1914, une expédition anglaise fut préparée, en Nouvelle-Zélande, pour s’emparer des îles Samoa. Cet objectif fut facilement atteint, sous le commandement du vice-amiral sir George Patey. L’escadre quitta Wellington le 15 août et fit halte à la Nouvelle-Zélande, parce qu’elle pouvait rencontrer deux vaisseaux ennemis que l’on savait dans le Pacifique : le Scharnhorst et le Gneisenau. L’expédition alliée, transport et navires convoyeurs, quitta la Nouvelle-Calédonie le 23 août, sous la protection de trois croiseurs : le Psyché, le Pyramus et le Philomel, chacun de 2 135 tonneaux, filant 20,7 nœuds et armés de 8 pièces de 102, de 8 canons de 47 et de 2 tubes lance-torpilles. Ils étaient renforcés par le croiseur français Montcalm, de 9 500 tonneaux et armé de 8 pièces de 164, de 4 de 100 et de 16 de 47. Plus tard, ces forces furent augmentées quand, ralliant l’expédition, deux navires australiens arrivèrent avec l’amiral sir George