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Page:Revue des Deux Mondes - 1917 - tome 37.djvu/588

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UN CHAPITRE DE L’HISTOIRE RELIGIEUSE
PENDANT LA RÉVOLUTION

LE
CLERGÉ CONSTITUTIONNEL

DE LA FAVEUR Á LA DISGRÂCE


I

En volant la Constitution civile du clergé et en obligeant les ministres du culte à y adhérer, l’Assemblée constituante avait, avec une funeste inconscience, allumé la guerre religieuse. Par deux veto successifs, Louis XVI s’était efforcé de prévenir les rigueurs. Mais, après le 10 août, l’Assemblée législative, devenue maîtresse, avait frappé de déportation ceux qu’on appelait les réfractaires. Puis la Convention vint qui compléta la servitude, et, enchérissant sur les décrets antérieurs, enveloppa dans ses sévérités tous les prêtres fidèles à l’Église.

L’un des grands malheurs de l’intolérance, c’est qu’elle s’étend comme par contagion. Quand les Jacobins eurent, avec l’aide du clergé constitutionnel, proscrit le clergé orthodoxe, ils s’avisèrent que le clergé constitutionnel était