le plus important de ses études, le soin de l’alimentation du peuple, l’amélioration du service des transports, tout ce qui, matériellement et moralement, peut le mettre en état d’aspirer et d’atteindre au seul but où il puisse espérer trouver la paix, une victoire totale et définitive. Telle est la volonté commune de l’Empereur, du Conseil de l’Empire et de la Douma ; là et ainsi se frappent et s’allient, dans la Russie contemporaine, sous le terrible marteau de la guerre, l’autocratie et la démocratie; et qu’elles cherchent d’un commun accord leur fusion dans la victoire, en en voulant les conditions, c’est l’essentiel; tout le reste est secondaire.
Sortirons-nous enfin de l’imbroglio grec ? Si, en séance publique ou en comité secret, la Chambre parvient à le démêler, et que l’on y voie clair, et que l’on gouverne droit, nous lui devrons de la gratitude. Il y a plus d’un an qu’il dure en se compliquant et en s’épaississant. Il s’est noué dès le jour où la Grèce, malgré l’avis de M. Venizelos, a refusé de remplir les obligations de son traité avec la Serbie. Dès ce jour-là, le masque, que le roi Constantin s’était maladroitement » attaché sur le visage, a été percé. Ce masque, barbouillé de bleu de Prusse, le roi des Grecs l’a jeté, pour le reprendre de temps en temps, lorsque, pour la première fois, il s’est séparé de M. Venizelos ; lorsque, après avoir permis que son gouvernement nous appelât à Salonique et que son état-major y facilitât notre établissement, il a néanmoins élevé contre cette opération une protestation qu’il nous disait à l’oreille pro forma ou, pour plus de couleur locale, toute platonique, mais sur laquelle sa duplicité, renforcée de l’hypocrisie allemande, se réservait de fonder plus tard, à notre charge, le grief de violation de neutralité, qui eût permis à la Grèce de jouer auprès des neutres, dans la troupe impériale, le rôle de victime immolée, et d’effacer ou de contre-balancer, à la réhabilitation des Empires du Centre, l’assassinat de la Belgique. En décembre 1915 et en janvier 1916, Salonique est le théâtre de menées et de complots qui obligent le général Sarrail à faire arrêter et expulser les consuls des États de la Quadruple-Alliance. Le roi Constantin proteste. En février, contraints par les événemens, nous occupons Corfou pour y recueillir et y reformer les débris de l’armée serbe. Le roi Constantin proteste. Mais il fait plus et pis. Comme il a appelé et maintient au pouvoir un ministère germanophile, sa résistance peu à peu s’accentue ; de passive, elle devient active, elle se fait inamicale avec des politesses et inconstitutionnelle sans déguisement. La propagande allemande à Athènes est déliée de toute retenue. En juin, le fort de