2, 3, 5 jours et plus. Dans les cas infectés de gravité moyenne, on renouvelle le pansement toutes les 24 heures. Les deux ou trois premiers pansemens doivent être de grands pansemens avec macération des tissus par la solution ; puis pansemens plus simples avec le pulvérisateur.
La désinfection d’un foyer septique est ainsi généralement assurée pendant la première période d’infection qui peut être fixée à dix jours. mais qui fréquemment est plus courte. Dans une deuxième période, période de cicatrisation, les pansemens doivent être plus espacés, la pulvérisation moins longue. On les fait d’abord tous les jours, puis tous les deux ou trois jours.
On arrive ainsi à une troisième période ou période d’épidermisation, où une pommade antiseptique épidermisante renfermant les mêmes principes que la solution, est souvent suffisante et donne d’excellens résultats. En somme, dans le pansement Mencière, on dispose à la surface de la plaie des baumes antiseptiques par le moyen d’une solution, qui a l’avantage de les porter en tous les points infectés sans exception, et dont le solvant volatil s’évapore ensuite, laissant la plaie dans un état relativement sec, ce qui a de nombreux avantages pour la rapidité de la cicatrisation.
Du fait de l’évaporisation de l’éther, de la solution Mencière, celle-ci est assez douloureuse pendant quelques instans. Cette douleur transitoire s’atténue d’ailleurs fréquemment au fur et à mesure des pansemens, si bien qu’au bout du quatrième ou cinquième, elle est déjà très facilement supportée.
Dans le cas d’un malade pusillanime ou trop nerveux, on peut, pour éviter cette douleur remplacer la solution éthérée par une émulsion de composition analogue, et que l’expérience a montrée être indolore. Mais l’ubiquité des produits dissous est, comme on sait, toujours supérieure à celle des mêmes produits en émulsion ; et c’est pourquoi chaque fois qu’il est possible la solution doit être préférée.
Comment évoluent les plaies sous l’action de l’embaumement ? Le stade de suppuration ayant ou n’ayant pas existé, les sécrétions à la surface de la plaie sont peu abondantes. On voit celle-ci pendant quelques jours recouverte d’un léger voile blanchâtre. Sous cet enduit, apparaissent ensuite des plaques de chair musculaire de plus en plus étendues et nettes. La place va « virer, » suivant le mot de Mencière. Vers le dixième jour, elle prend un bel aspect rouge carmin pareil à celui des pinces anatomiques colorées au ripolin.
Le voile blanchâtre qui la recouvre, et qui est probablement