moins grandiose et moins harmonieuse, et qu’on est tenté de prendre pour une décadence : siècle, en réalité, tout bouillonnant d’idées et de courans nouveaux, et où commencent à se faire jour tous les principes modernes.
Cette époque du règne des Valois est marquée dans l’histoire de traits bien particuliers. La monarchie française, au milieu des périls de sa lutte contre l’Angleterre, prend sa forme moderne d’Etat centralisé. Les premiers linéamens d’une administration régulière se dessinent. La physionomie toute patriarcale des rois de la première race, dont le chêne de saint Louis est la dernière image, cède à une notion nouvelle de politique positive et aristotélicienne. Un pouvoir inconnu, la finance, s’élève. On voit autour de la monarchie naître ce fait nouveau, la Cour. Les grandes constructions du temps ne sont plus, comme au XIIe siècle, les vastes abbayes et les puissans châteaux ni, comme au siècle suivant, les grandes cathédrales. Maintenant, c’est le Roi, c’est la famille royale qui construisent leurs hôtels, leurs bastilles, leurs tournelles ou qui, dans les faubourgs, multiplient les couvens. Ces Valois ont tous été de grands bâtisseurs ; mais dans leurs monumens le caractère privé l’emporte sur le caractère national. C’est le Louvre de Charles V et son hôtel Saint-Pol et ce couvent des Célestins, monument de la piété royale ; ce sont les innombrables hôtels élevés par ses frères de Bourgogne et de Berry, par ses fils ou ses neveux d’Anjou et d’Orléans, depuis les palais de Bourges, de Poitiers, de Dijon, jusqu’aux châteaux de la fin du siècle, comme celui de la Ferté-Milon.
Cette transformation de la société peut se résumer d’un mot : Paris devient une capitale. Il peut y avoir en art des inconvéniens à ce qu’il existe des capitales. En tout cas, l’art n’est plus dans ces conditions ce qu’il était auparavant. La critique s’aiguise, les idées deviennent plus instables, les goûts changent plus vite ; l’évolution se précipite. Les questions de mode apparaissent. Tout prend déjà cette physionomie agitée et un peu fiévreuse, cette animation spéciale qui est la marque de la vie de Paris.
Ce Paris du XIVe siècle est déjà, en petit, ce qu’il est resté depuis, ce qu’il sera, par exemple, au temps de la Régence : la ville la plus brillante du monde, le grand marché d’idées, d’affaires et de plaisirs, le rendez-vous des étrangers, le centre