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s’inquiètent de l’avenir et, comme l’a fait ici-même M. André Michel, s’occupent des soins par lesquels on pourra rendre peut-être une nouvelle existence aux restes du chef-d’œuvre. D’autres enfin se sont proposé de sauver du passé ce qui pouvait encore l’être : des images, des reproductions de cette statuaire, naguère parure de l’édifice, maintenant, hélas ! en grande partie anéantie. Deux savants ont voulu en perpétuer le recueil : M. Etienne Moreau-Nélaton, peintre charmant, ami de Corot, que l’amour des églises de l’Aisne et de la Champagne a fait érudit historien, et M. Paul Vitry, l’un des mieux informés parmi nos jeunes maîtres, à qui rien n’est étranger de la sculpture française. Je me bornerai presque à feuilleter leurs ouvrages et j’essayerai de dire brièvement ici ce que représentait dans l’art l’incomparable cathédrale, tandis que la bataille s’éloigne et que le troupeau hideux des Barbares recule[1].

  1. Marcel. Reymond, La Cathédrale de Reims, dans la Revue du 1er novembre 1914. Voir encore la belle étude de M. Emile Mâle, dans l’Art allemand et l’Art français du Moyen Age, in-12, A. Colin, 1917. — Louis Demaison, La Cathédrale de Reims, dans les « petites monographies » publiées par à Laurens. — Un chef-d’œuvre français, la Cathédrale de Reims, par M. Louis Brehier, gr. in-8o, Laurens, édit, 1916. — Etienne Moreau-Nélaton, La Cathédrale de Reims, in-4o, cent planches en photogravure. Librairie centrale des Beaux-Arts, 1916. — Paul Vitry, La Cathédrale de Reims, 200 planches, in-folio, en cours de publication (sept fascicules déjà parus) à la même librairie. Cette publication inestimable promet d’être le monument définitif pour l’étude de la grande école de statuaire de Reims.