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Page:Revue des Deux Mondes - 1918 - tome 48.djvu/472

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Deux médecins militaires anglais, les docteurs Eyre et Lowe, dans le dessein d’enrayer les complications pulmonaires de la rougeole et notamment la bronchite purulente qui faisait au printemps dernier des ravages dans le contingent néo-zélandais, ont en effet vacciné une partie de ce contingent au moyen d’un vaccin assez analogue à celui que va essayer l’Institut Pasteur. Il était pourtant plus compliqué puisqu’il contenait encore divers autres microbes, notamment le micrococcus catarrhalis et le staphylococcus aureus associés aux trois qui nous intéressent.

Or, il est arrivé que l’épidémie de grippe, survenant sur ces entrefaites, a touché beaucoup moins ceux qui avaient été inoculés avec ce vaccin que les autres. On a constaté que 2 pour 1 000 seulement des Néo-Zélandais vaccinés avaient été victimes de l’épidémie contre 28 pour 1 000 des non-vaccinés.

Ce résultat autorise toutes les espérances et souligne l’importance des expériences que l’Institut Pasteur, par les soins du docteur Legroux, va faire de son nouveau vaccin contre les complications grippales.


Charles Nordmann.



P.-S. — Au cours de la chronique que j’ai consacrée récemment à la question du canon d’infanterie, je n’ai naturellement pas pu faire une comparaison technique des divers matériels proposés, car il m’aurait fallu pour cela donner des précisions interdites par la censure. Pour la même raison, je n’ai pu faire un historique de la question et des priorités des divers inventeurs. Ce m’est pourtant un devoir, pour réparer une lacune, de signaler l’excellent canon d’infanterie J. D. dû à la collaboration du colonel Jouandeau et du colonel Deslandres, l’éminent astronome de l’Académie des Sciences. Ce canon qui rend de précieux services au front a été mis au point par eux dès le mois de juin 1915.


C. N.