d’épouvante. Le portier glabre écoutait avec non moins d’intérêt que la portière, quoique plus virilement. »
Une série de dessins mettent en scène Vaugirard et Clousavate. Vaugirard est un personnage familier à Victor Hugo, qui lui avait destiné dans ses Gueux une belle place :
Là grouillent, tas sordide, étrange et tortueux,
Tous ces hommes de vol, de potence et d’épée,
Par qui la gueuserie arrive à l’épopée,
Vaugirard…
Un dessin du carnet et sa légende nous le présentent.
Cette « jeunesse dans l’action » est la force de Vaugirard. Ils sont loin les temps où
désespérant, en somme,
D’être jamais voleur, il se fit honnête homme.
Il a réussi à être un « voleur sans défaut, » expérimenté, prudent, infaillible dans son art, aussi expert à détrousser un passant qu’à ouvrir un coffre-fort. Le voici. A l’effraction il est capable d’ajouter un meurtre, s’il faut tuer pour voler, et même un incendie pour faire disparaître les traces du vol et du meurtre.
« Cela fait, le vieux bandit, sans se douter de la présence de Clousavate, poussa le cadavre du pied, prit le sac d’argent et mit le feu à la maison. »
Il ne faut pas confondre Clousavate avec Clouchignolle. Clouchignolle est, dans les Gueux, le vieux compagnon de Vaugirard et leurs expériences se valent. Clousavate, lui, débute.