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augmentation de 111 pour 100 par rapport à 1913. Les transports nécessités par l’agriculture augmentaient pendant la même période de 85 pour 100. Pour les matériaux de construction, l’augmentation était de 70 pour 100. Sur le Midi, les transports de produits métallurgiques et de minerais, en 1916, s’accroissaient respectivement dans les proportions de 82 et de 51 pour 100, par rapport à 1915.

A Dieppe, on avait chargé, en juillet 1914, 5 685 wagons ; en juillet. 1918, on en chargeait 15 822, soit une augmentation de 240 pour 100. Au Havre, en juillet 1914, on avait chargé 17 929 wagons ; en juillet 1918, le nombre des wagons chargés atteignait 34 340, soit 90 pour 100 d’augmentation. A Rouen, l’augmentation à la même date était de 100 pour 100. Ces chiffres s’appliquent globalement aux transports militaires et civils, mais ils ont leur éloquence.

En ajoutant les uns aux autres les transports militaires, la circulation des voyageurs et les expéditions en grande et petite vitesse, on arrive à établir que le trafic total est devenu, dans l’ensemble, supérieur de 50 pour 100 à celui de 1913.

L’effort des chemins de fer français pendant la guerre a donc été, à tous les points de vue, exceptionnel. A deux reprises, le gouvernement, interprète fidèle de la Nation, a rendu hommage au personnel des chemins de fer, à tous les degrés de la hiérarchie.

Le 17 août 1914, au moment où se terminaient les transports de mobilisation et de concentration, le gouvernement adressait « ses remerciements les plus chaleureux, » au nom de l’armée dont il avait modestement et méthodiquement préparé la tâche, au personnel des chemins de fer « pour son admirable dévouement et la patriotique activité qu’il avait dépensée, sans réserve, jour et nuit, sans trêve, pendant cette période préliminaire. »

Enfin, le 15 novembre dernier, au lendemain même de l’armistice, M. le ministre des Travaux publics rendait à nouveau un solennel hommage au personnel des chemins de fer qui « a assuré, jour et nuit, pendant quatre ans et demi, les transports militaires et commerciaux, dans des conditions particulièrement difficiles, souvent même périlleuses, avec un dévouement et une discipline dignes de sa réputation corporative, qui a pris une large part à la Victoire et qui mérite