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NOS ALLIÉS D’EXTRÊME-ORIENT
CHINE ET JAPON
1917-1919

J’ai montré dans de précédentes études[1] comment, parmi nos Alliés d’Extrême-Orient, le Japon s’était dès la première heure rangé à nos côtés contre l’ennemi commun et dans quelles circonstances la Chine avait, trois ans plus tard, à l’exemple et à l’appel des États-Unis de l’Amérique du Nord, rompu avec les Puissances germaniques pour s’enrôler à son tour et joindre son action à la nôtre.

Il me reste, en reprenant la suite des événements à la date du printemps et de l’été de 1917 où je les avais laissés, à marquer comment la révolution russe, les traités de Brest-Litovsk et les projets d’envahissement des Austro-Allemands dans l’ancien empire des Tsars firent du Japon et de la Chine, par leur situation géographique et la défense de leurs intérêts propres, la barrière et le boulevard des Alliés contre la nouvelle et dangereuse menace de la coalition pangermaniste.

Je devrai, pour mieux expliquer et illustrer cette participation plus active de nos Alliés d’Asie dans cette dernière phase de la guerre, rappeler et résumer les faits les plus saillants de la vie politique intérieure du Japon et de la Chine durant cette période de 1917-1918, au cours de laquelle un nouveau gouvernement a succédé à Tokyo au cabinet du maréchal Teraoutsi, tandis qu’à Pékin était élu un nouveau président de la République chinoise.

  1. Voir les articles publics dans la Revue les 15 mai 1916, 1er juillet 1917, 15 février et 15 juillet 1918 : « l’Evolution de l’Asie orientale, » « l’Extrême-Orient pendant la guerre, » « Les États-Unis et l’Extrême-Orient, » « le Front d’Asie et la tâche des Alliés. »