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par l’Empereur, mais qu’en même temps Sa Majesté avait daigné le relever, lui, M. Goremykine, des fonctions de Président du Conseil et décidé d’appeler à ce poste M. Stolypine qui recevrait du souverain des indications ultérieures pour d’autres modifications à apporter à la composition du Cabinet.

Le lendemain matin, à la première heure, l’oukase de dissolution paraissait à l’Officiel. Lorsque les députés se présentèrent au palais de Tauride, ils trouvèrent celui-ci militairement occupé et ne purent en franchir le seuil. Quelques tentatives de démonstration dans les rues avoisinantes furent facilement réprimées par la police. En somme, l’ordre dans la capitale ne fut nulle part sérieusement troublé, et le succès de ce premier coup de force parut donner raison à ceux qui affirmaient que le Gouvernement n’avait qu’à se montrer énergique pour en imposer aux éléments révolutionnaires.


A. Iswolsky.

(A suivre.)