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Grandeur ne se trompera pas à l’accent de ceux-ci. Je penserai plus d’une fois à Angers, ce qui n’est pas d’ailleurs bien difficile à un Vendéen, et quand j’y penserai, c’est l’Evêché que je reverrai[1].

Je prends la liberté de vous adresser en même temps que cette lettre une demi-douzaine de brochures que MM. vos secrétaires m’avaient prié de leur faire parvenir.

Veuillez agréer, je vous prie, Monseigneur, avec l’expression de tous mes remerciements de nouveau, celle de mon respectueux dévouement.


Paris, le 4 janvier 1896.

MONSEIGNEUR,

Vous êtes bien bon de ne pas m’oublier, et je ne saurais vous dire combien je vous suis reconnaissant d’avoir choisi ce moment de la nouvelle année pour me faire parvenir un nouveau témoignage de votre bienveillance. Mais pourrai-je y répondre comme vous le souhaiteriez ? C’est ce que je n’ose encore vous promettre, étant aux prises depuis déjà quelques jours avec l’influenza.

J’en suis d’autant plus contrarié que sous le titre de Réformes Universitaires, je voulais insérer dans la Revue du 15 janvier un article où je crois que j’aurais pu dire quelques bonnes vérités sur le Conseil supérieur, sur la Question du baccalauréat, sur la Loi des Universités[2]. Je préparais aussi pour Besançon une conférence retentissante ( ? ) — c’est-à-dire à laquelle j’aurais voulu donner du retentissement — sur la Renaissance de l’Idéalisme.

Si je puis faire cette conférence, qui doit avoir lieu le 2 février, je serai donc obligé de la faire publier tout de suite, et je ne puis vous l’offrir pour Angers, mais si peut-être elle suscitait quelque controverse assez vive, et que d’un seul point de cette conférence il en pût sortir une autre tout entière, je vous la réserverais volontiers, et je pourrais la donner au mois

  1. Dès l’année 1883, l’abbé Mathieu, docteur ès lettres, qui se trouvait alors à Nancy, remerciait Ferdinand Brunetière d’avoir cité à deux reprises l’ouvrage sur l’Ancien Régime en Lorraine dont il était l’auteur. Mais il semble bien que les relations ne devinrent étroites qu’après l’élévation de l’abbé Mathieu à l’évêché d’Angers. Dans cette ville, le 11 juin 1895, F. Brunetière vint faire une conférence aux Facultés catholiques.
  2. L’article parut dans la Revue du 1er février 1896.