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de mars ou d’avril. Besançon et Angers ! Angers et Besançon ! il y aurait quelque chose d’assez élégant, — pardonnez-moi ce souci tout profane, — à faire applaudir, si j’y réussissais, l’expression des mêmes idées aux deux extrémités de cette terre de France. Je connais au moins des francs-maçons qui ne s’en consoleraient pas ! Et puis, et surtout, il serait la meilleure manière de répondre à l’intérêt affectueux que vous me témoignez, et dont tout ce que j’ose dire, c’est qu’il ne s’adresse pas à un ingrat.

Agréez, je vous prie, Monseigneur, avec tous mes remerciements de nouveau, l’expression des sentiments avec lesquels je suis, du fond du cœur, votre très reconnaissant, très respectueux et très humble.


Paris, le 29 mai 1896.

MONSEIGNEUR,

Si, comme je l’espère, la nouvelle que je lis dans les journaux de ce matin est vraie, de votre nomination prochaine à l’archevêché de Toulouse, voulez-vous me permettre de ne pas attendre qu’elle soit officielle, et d’en adresser à Votre Grandeur toutes mes félicitations ? Vos Angevins vous regretteront, et vous-même, ce n’est pas sans émotion que vous vous séparerez d’eux. Mais vous retrouverez à Toulouse autant de respect et d’affection que vous en laisserez derrière vous, et, dans ce Midi tumultueux, peut-être trouverez-vous plus de bien encore à faire que dans notre calme et paisible Anjou. Je ne puis former, je crois, de vœux qui s’accordent mieux avec ceux de Votre Grandeur, et, en attendant de les voir bientôt réalisés, je la prie de vouloir bien agréer l’humble hommage de son tout dévoué.


Paris, le 8 décembre 1897.

Qu’il y a longtemps, Monseigneur, que je voulais vous écrire, me rappeler à votre souvenir, et vous dire combien je regrettais de n’avoir pas, depuis plus d’un an maintenant, su trouver l’occasion de vous revoir ! Mais, hélas ! l’existence que je mène est compliquée de tant de détails, où j’ai tant de peine à ne pas me noyer, que je ne sais souvent comment je vis, et que, si je vais passer trois semaines à Rome, le croirez-vous, je n’y trouve pas six matinées seulement pour faire quelques visites d’art. Aussi demanderais-je à Votre Grandeur non