27 octobre.
Au carrefour d’Oude-Barreel où j’ai passé la nuit dans une masure, mais sur de la paille fraîche, je me réveille avec une forte fièvre qui provient évidemment du refroidissement que j’ai pris la nuit précédente, et je suis obligé d’aller me reposer au village d’Oude-Cappelle pour 24 heures, en passant le commandement au commandant Delage, du 1er de marins. Pendant la nuit, on a remis de l’ordre dans les compagnies, et de nouveaux renforts de marins sont arrivés au petit jour.
A 8 heures, le bombardement reprend sur Dixmude et les tranchées du Sud, sans que notre artillerie puisse en diminuer l’intensité. Nous faisons des pertes sérieuses par obus de gros calibres, et l’un d’eux défonce le pont-rail. Pas d’attaques d’infanterie.
Dans la soirée, mon secteur passe sous les ordres du général Grossetti, qui commande la 42e D. I. On nous annonce l’arrivée de batteries de 75 de cette division.
Aujourd’hui, un officier allemand du 202e régiment a été tué devant Oude-Stuyvckenskerke, et l’on trouve, dans son carnet de campagne, des notes qui montrent bien que, si les troupes alliées souffrent, la situation des Allemands n’a rien d’agréable, tout au moins dans le polder. En voici quelques extraits relevés dans une traduction que le Grand Quartier nous communiquera quelques jours plus tard :
- ↑ Voyez la Revue du 15 septembre.