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sa mort. J’ajoute qu’on pourra voir dans les mêmes salles une partie des livres de la magnifique bibliothèque que M. Rondel a donnée à l’Etat avec affectation a la Comédie, et tout entière composée d’ouvrages sur le théâtre.

Telle sera la contribution de la Comédie-Française à la célébration du troisième centenaire de la naissance de Molière.

Pour donner plus d’éclat à ce centenaire il serait à souhaiter que nos grandes associations littéraires, l’Académie française, la Société des auteurs dramatiques, la Société des gens de lettres, le Cercle de la critique, les Directeurs de journaux, etc. se groupassent, et provoquassent de grandes manifestations. J’ai demandé le concours de l’État et le concours de la Ville de Paris. J’ai soumis au Ministre un projet, comportant des invitations aux représentants des Universités étrangères, aux grands écrivains, aux grands acteurs des pays amis, qu’on ferait assister à des cérémonies organisées à la Sorbonne, au Panthéon, à des représentations données à la Comédie et dans la Galerie des Glaces, à Versailles, etc… Ce projet n’a pas laissé indifférent le lettré qu’est M. Léon Bérard : je crois même qu’il l’a étendu, complété. Les finances, de l’État permettront-elles de le réaliser entièrement ? Je ne suis. Il faudrait alors que l’initiative privée le reprit ou que d’autres projets fussent proposés, exécutés.

Il importe que la France fête magnifiquement en 1922 l’un de ses fils les plus glorieux, l’un des plus hauts représentants de son esprit, de son génie littéraire.


EMILE FABRE.